Mariko, 32 ans, comptable
Je lui tournais le dos dans cette rue de Kojimachi. Je me suis retourné par je-ne-sais-quelle-intuition et Mariko était juste derrière moi. Sa robe rétro avec ce vert éclatant m’a poussé à lui demander sans me poser de question, sans réfléchir. « J’peux vous prendre en photo ? » Paf ! Comme ça ! Juste après la photo, je la complimentais sur sa jolie robe et elle m’expliqua qu’elle était fan de fringues vintage, qu’elle en avait plein des comme ça, qu’elle en faisait elle-même. Alors quand je lui ai demandé qu’elle était sa période préférée et qu’elle m’a répondu la fin des années 60 et le début des années 70, j’ai failli la prendre dans mes bras. Comme je ne pouvais pas, je me suis contenté d’un « tope-là » qu’elle a fait volontiers avec moi, illustre inconnu étranger complètement excité.
Mariko retournait au bureau pour terminer ce qu’elle devait faire avant d’aller à la crèche, chercher son fils de deux ans. Elle vient et habite dans l’ouest de Tokyo, un peu loin de là où nous nous trouvions.